Les 7 et 8 Novembre a eu lieu l’événement SIDO Paris au palais des congrès, « un événement Tech & Usages dédiés à la convergence des Technologies IoT, IA, XR & Robotique ». J’ai eu le plaisir d’y participer le 7 Novembre, une journée riche durant laquelle j’ai assisté à des conférences et fait un tour de stands qui y exposent. Les conférences ont évoqué plusieurs thématiques : banque/assurance, bâtiment, commerce et distribution, industrie, innovation tech et transport/mobilité, toujours avec une approche des nouvelles technologies et comment elles intègrent ces secteurs-là. Les stands également ont abordé divers champs d’activités (another brain, axyn robotique, craft AI, design office et 186 autres). Parmi les stands présents au SIDO se trouvait l’entreprise Inetum.
Inetum est une ESN qui propose des solutions aux entreprises pour s’adapter au flow digital, pour qu’ils puissent en tirer le meilleur. « Leurs talents aux profils multi spécialistes accompagnent les entreprises pour l’innovation « en concevant des stratégies digitales qui répondent à leur enjeux ». Ils disposent de 7 FabLabs où leurs partenaires et clients réfléchissent et inventent ensemble des solutions sur mesure, qui correspondent aux enjeux.
J’ai eu l’occasion de discuter avec des ingénieurs en R&D dans le cadre d’un de leur FabLabs, spécialisé en la conception d’environnements virtuels. Ils ont présenté Dreamtime, une plateforme qui propose des solutions simples et efficaces pour créer des environnements virtuels, adaptables à plusieurs types de configuration (exploitables en 3D avec un casque de réalité virtuelle (VR) ainsi que sur pc ou tablette) et qui permet à plusieurs personnes de participer et collaborer dans un espace virtuel. Ils sont sollicités par différentes boîtes industrielles pour mettre en place des scénarios d’usage. Typiquement, une formation en entreprise pharmaceutique (l’exemple que je développerai ci-dessous) mais également pour faire un tour de la boîte pour les nouveaux recrus, faire visiter des locaux virtuels etc. Dans le cadre de l’exemple à leur stand au Sido, ils ont présenté un exemple d’usage conçu avec une boîte pharmaceutique, utilisé pour les employés de la boîte pour se former à un processus industriel. L’espace physique serait encombré si la formation s’y déroulait. De plus, il s’agit de former des personnes à utiliser un matériel, dangereux si mal manipulé. La réalité virtuelle semble donc être une plateforme idéale pour ce type d’apprentissage. Les participants rejoignent l’environnement virtuel par le biais d’un avatar, qu’ils peuvent choisir et adapter eux-mêmes. Une fois dans l’espace virtuel, ils seront guidés par l’avatar de l’organisateur de la formation. Dans l’environnement virtuel, (voir image ci-dessous) l’organisateur forme les participants aux étapes à suivre pour le processus ; dans ce cas il s’agissait de visser et dévisser des containers, dans un ordre très précis. Ils reproduisent les manipulations étape par étape, en se servant (dans le cas d’une expérience en 3D avec un casque) grâce à la manette à la main. Avec cet exemple, ils soulignent l’importance de la réalité virtuelle et sa valeur ajoutée pour ce type de formations.
Les créateurs de la plateforme virtuelle ont soulevé des points intéressants concernant la création de leurs avatars, pour éviter le phénomène de la vallée de l’étrange. Selon eux (et les études qu’ils ont réalisées en VR), l’élément le plus important lors de la création d’un avatar est la cohérence. Ils entendent par cela la cohérence de l’environnement créé avec l’avatar : la granularité des deux éléments doit rester cohérente pour rendre l’expérience plus réaliste et agréable pour l’utilisateur.
Certes, la VR propose des solutions aux industries, mais il existe des limites liées aux capacités d’immersion de la VR et au niveau d’apprentissage grâce à cette modalité. Avec la VR qui gagne du terrain, les designers sont responsables de trouver le bon équilibre entre le physique et le virtuel, pour adapter les pratiques et offrir des expériences entières .