La 7e édition de la conférence Epirob (The 7th Joint IEEE International Conference of Developmental Learning and Epigenetic Robotics) se tient du 18 au 21 septembre à Lisbonne au Portugal (http://www.icdl-epirob.org/). Fort de plusieurs années de projets et de réflexions autour de la robotique sociale, le département Recherche de Strate-Ecole de Design y propose un workshop sur le thème « Synthetic Method and Robotic Design » (http://smrd2017.weebly.com/) organisé et animé par Ioana Ocnarescu et Luisa Damiano (University of Messina, Italy). Il s’agit de proposer une discussion interdisciplinaire pour explorer les possibilités et les limites d’application d’une méthode déductive pour designer un robot social.
En effet, depuis les débuts de la cybernétique, la construction d’agents artificiels incarnés (les robots) s’est beaucoup appuyée sur « l’analyse synthèse », ou pour reprendre un terme plus actuel, la méthode de « compréhension par le faire » pour modéliser de manière artificielle la vie, la cognition, et les processus sociaux.
Avec le développement des sciences cognitive liées aussi bien au développement de la robotique sociale qu’à celui de l’interaction Homme/robots (HRI) dans les dernières décennies, cette méthode a été de plus en plus utilisée pour recréer le processus social. Il s’agissait de reconstruire les aspects de sociabilité Humaine et/ou animale pour les implanter dans des agents robotiques, pour tester les théories relatives aux dynamiques sociales, mais également pour créer des « robots sociaux d’avant garde » – des plates formes capables de fournir des services aux humains (services qui s’appuient forcément sur une interaction et des compétences sociales).
Le but de ce workshop est donc double. Il s’agit d’abord de tester les hypothèses scientifiques autour des mécanismes qui soutiennent ce processus mais également réfléchir à la meilleure manière de construire des artefacts capables d’exploiter ces mécanismes pour améliorer leurs performances. Cette discussion s’appuie principalement sur le fait que les parties du corps humaines et/ou animales, en raison de leur morphologie et de la dynamique liée à cette morphologie, ont une grande importance pour faciliter l’interaction Homme/Robot.
Et pour alimenter cette discussion, le workshop s’appuiera sur plusieurs interventions de chercheurs de différents domaines parmi lesquelles la communication « Body representation in robotics and animation » proposée par Isabelle Cossin (StrateResearch). Cette présentation se propose de faire le lien entre le corps dans le cinéma d’animation et le corps robotique à travers différents exemples et un petit historique de la mise en mouvement du corps dans le cinéma d’animation. Mais également de montrer comment la robotique sociale peut tirer bénéfices de ces réflexions.